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Un parler ouvert ouvre un autre parler et le tire hors comme fait le vin et l’amour. — Michel de Montaigne.

La poésie que j’aime se fait poème après poème : la poésie tout un poème

  
Jean Jacques Dorio
Cinq syllabes seize lettres
Trois de plus que celles de 
Claude Nougaro
Qui comptait les pieds de ses vers
Sur ses doigts
Ô la neige !
Et que n'ai-je
Son aura 


ACROSTICHE

P oésie
O ù es-tu
E n quel endroit
S ecret
I rradies-tu
E ncor
 
M ise h
O rs jeu
D écapitée
E ngluée
 
D ans le monde marchand
E n évoquant ta perte
M e revient ce chant
P récieux qui décline
L es mille endroits du monde
O ù l’on écrit ton nom
I l n’y a pas de liberté sans toi

 

un blog sans essais 
 est un blog raté
  
 Utiliser un écran d’ordinateur ne suffit pas
 On y jette des mots et des images
 Qui au fur et à mesure s’effacent
 Ou rebondissent
  
 Si le texte affiché ne fait pas tourner le disque dur
 De ses lecteurs
 À quoi sert la conversion numérique ?
   


 CE QU’EST ET CE QUE N’EST PAS POÉSIE MODE D’EMPLOI
 
 « La culture numérique exige des formes nouvelles
et toujours changeantes de savoir-lire, de savoir-faire
une compétence numérique » Milad Doueihi
                                                                    *

 CE BLOG S’ADRESSE AUX LECTEURS NUMÉRIQUES SANS PAPIERS. 
Et pourtant c’est un être réel qui l’écrit, d’abord à la main,
sur  des carnets de toute taille,
des cartes blanches ou de couleurs de divers formats,
 des marges de livres en train d’être lus, et même, 
des ardoises imaginaires de l’enfance
 – ce que les chinois anciens appellent  écrire sans laisser de traces.
 
Ensuite, après cette première phase, pour donner un texte nouveau 
à lire sur la toile,  passage obligé par azertyuiop, 
ce fameux clavier, qui, en effet peut-être comparé à un piano :
 mon piano, ton piano, son piano (écoutez la chanson de Ferré Léo).
 Le texte écrit est ainsi livré sous forme de poème, le plus souvent,
à qui veut bien s’y arrêter un instant. 
C’est là que réside la difficulté et la contradiction du média numérique.
Les lecteurs, pour la plupart, ne font que passer, 
comme s’il s’agissait d’un « apparaître verbal », comme un autre.
 
Je n’ai rien contre passes et passages à la Montaigne,
 « Je ne peins pas l’être. Je peins le passage…
Il faut accommoder mon histoire à l’heure. ».
Mais lui, faisait son miel des écrits autres, qui le nourrissaient
et lui permettaient d’armer ses répliques,
d’écrire à sa manière, unique et ondoyante, sa « glose » : 
nous ne faisons que nous entregloser.

 Ainsi se dessine l’utopie, la visée de ce blog intitulé,
un peu par provocation, poésie mode d’emploi.

 Ni modèle d’écriture, toujours en devenir, ni, encore moins
 modèle de vie, mais, sans se bercer d’illusions,
incitation aux extensions du domaine du don*
  ….sur les sentiers solitaires et solidaires de la création.
 
 
 *Alain Cavaillé 

CHAQUE JOUR UN POÈME

Chaque jour un poème
Tel un exercice spirituel
Chaque jour un poème
Comme un jaillissement premier
 Chaque jour un poème
Une forme qui va et vient
et nous métamorphose
Chaque jour un poème
Instants précieux
Émerveillements

Énigmes sans réponses




Chaque jour un poème
La nuit de préférence
Chaque jour un poème
Un essai de concilier
la rime et la raison
Chaque jour un poème
L'inexprimable et l'indicible
submergés par un vers

écrit les yeux fermés
Chaque jour un poème
Toujours inachevé