
Les fleurs de l’Art Belles éphémères Ou « absentes de tout bouquet »
SECRETS DE JARDINS
Forcément, chacun cultive son jardin ou le laisse à l’abandon. Ces derniers, outre les ronces, euphorbes ou matricaires, sont peuplés d’espèces venues des quatre coins de la planète Terre, le robinier faux acacia, le buddleia de David, la renouée du Japon. C’est une aubaine pour les oiseaux du ciel qui viennent y nicher au risque de se faire dévorer par les chats maraudeurs. Dans l’autre cas, celui du jardin cultivé, le jardinier remue ciel et terre pour que chaque fleur reçoive sa part de lumière, la noire comme l’irisée. Et ça donne les fleurs du mal du poète du Spleen, la fleur absente de tout bouquet du Symboliste, le bariolage des Baroques, le jardin imparfait de l’auteur des Essais, et celui de mon père, qui fut sa gloire et dont je cultive les Regrets.