Six heures quinze J’ouvre un œil Un jour nouveau À négocier J’ouvre mon blog Un lecteur d’Haïti A lu (c’est étonnant) Patatratement Il fait être un poète Un rien désuet Pour aligner des vers Patatratrement (Une autocitation) On ne prête qu’aux pauvres Ces riens sonores Qu’affectionnaient Les décadents Artistes des faubourgs Albatros déplumés Ou bien Libres-Senteurs Comme écrivit Henri Ce cher Heurtebise 1 Qui « n’est plus » Depuis le 7 janvier Au matin comme m'en informe en ligne Claude Vercey sur le site de la revue de poésie Décharge (J’attends toutefois Celui avec qui j’eus Une longue correspondance Sa lettre de confirmation) Six heures vingt-six (en temps réel) Je poursuis ce langage Sur papier Qui m’échappe à demi Un mot chassant l’autre Ou au contraire qui va s’étoilant De quelques braises inattendues Six heures trente-six Merci de patienter La suite du texte Tarde à se télécharger J’ai bien peur (six heures quarante-six) Qu’il disparaisse ainsi Dans le paysage Mais quelque part aussi Ça me soulage Moi qui à la fin De tous mes poèmes Et sans barguigner Écrit le mot Inachevé 1 Henri Heurtebise (14 février 1936-7 janvier 2023) 25 janvier 2023 (de 6h15 à 7h15) Une heure de doux patatras
Archives de l’étiquette : papier
TU DEVRAIS ARRÊTER D’ÉCRIRE DES FADAISES
Tu devrais arrêter d’écrire des fadaises Qui ne parlent qu’au papier Laisser tes mots errer Sur la falaise de sable Sur le buvard de l’encrier Tu devrais ignorer Giono Qui écrivit comme si de rien n’était Avec sa main à plume le jour où sa mère mourut Quand on t’annonça la disparition subite de la tienne Le vingt-sept septembre mil neuf cent quatre-vingt-quinze Tu lisais précisément Le hussard sur le toit Elle avait passé une mauvaise nuit Mais s’était habillée pour voir encore une fois Le feu du matin jaillir du bois Sur la plaque de fonte Sur le visage de mon père Tu devrais arrêter d’écrire des fadaises Qui ne parlent qu’au papier Laisser tes morts errer
DEUX CHOSES QUE JE SAIS D’UN POÈME
Il y a toujours deux choses dans un poème La force ou la faiblesse des métaphores Et une feuille de papier La râteau passe et repasse Dessinant les poèmes De ce livre de sable Et de nymphéas Sous la pluie Et les lignes en filigrane Du papier kraft

ÂMES PERDUES CROISÉES SUR LE PAPIER
ÂMES PERDUES De tous les lieux propices à la rencontre avec nos âmes perdues le livre conserve toutes mes faveurs Le livre et ce cahier sur lequel je prolonge mes rencontres de lectures inopinées : sur un banc de Genève entre le vieux et le jeune Borges, le café de mon adolescence où dans un nuage de fumée de tabac gris je faisais le concours de belote du samedi avec le cantonnier du village pour partenaire, les croisements d’existences et de rues, Martin Luther King Boulevard et Malcom X Bd, opposés dans les moyens de lutte, réunis dans leurs tragiques assassinats. Âmes perdues et retrouvées, dans ces esquisses de rencontres et de portraits croisés…sur le papier.
https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi

Onirodessin du dimanche 6 décembre 1971 jean jacques dorio
UNE PETITE HEURE EN DOUZE LIGNES
une petite heure pour décliner mes paroles sur le papier une petite heure du côté de l’écriture dans le mano a mano de la lettre et de l’esprit une petite heure en a parte à l’écart de la rumeur du monde une petite heure où l’émotion, sans crier gare, au détour d’un visage sur papier glacé, point une petite heure sans points ni virgules sans phrases préméditées une petite heure où l’on donne carte blanche à la fantaisie et à l’imaginaire une petite heure sur la carte grise des drames actuels et de la guerre une petite heure où l’on passe Poutine à la moulinette de Jean Christophe Averty une petite heure dans l’hôpital de poèmes à réparer d’urgence une petite heure où la plume gratte la peau d’un palimpseste qui résonne comme un petit tambour une petite heure dont les dernières lignes me sont offertes par Maître Charles Baudelaire comme montent au ciel les soleils rajeunis après s’être lavés au fond des mers profondes