Poésie : un arc un souffle une voix Un rien de rien un battement d’exil Jamais assez de ses blessures et de ses joies De son temps qui n’est pas celui du calendrier et ne s’inscrit sur aucun écran d’ordinateur Elle procède par bonds et par replis Les semelles de vent Le coude sur la table Innocente mendiante pauvre première venue C’est pourtant l’humaine mesure dans le monde délabré d’aujourd’hui Paroles dorées paroles timides paroles des places où elle donne du sens aux mots de la tribu la mort l’amour la liberté
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UNE LONGUE ÉCHARPE DE REGRETS
ÉCHARPE
Tout change et s’échange Entre les morts et les vivants
Les hommes volent avec leurs plumes de miel
Ma femme sort de son coffre de pierre
Faisant flotter sa longue écharpe de regrets
Je la suis avec la brassée de jasmin et de chèvrefeuille
Que nous appelions nos bonheurs du jour
Les arbres du jardin ouvrent leurs yeux
Entourés par la longue écharpe de nos secrets
https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi
AMOUR AMOR
Je ne sais pas ce que tu sais
Tu sais je n’ai pas oublié
Les mots doux que tu me disais
La mort n’est rien la vie est tout
Tu ne sais plus ce que je sais
Cinq ans déjà que se sont éteintes
Les lumières de tes pensées
Les saveurs d’exister
La joie de nous entendre
Chanter cette rengaine
Sur le sable et la mer
Toujours recommencée
https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi
Je poste mon poème du jour à 3h35. Il s’intitule Amor. C’est une entrée de mon livre qui vient de paraître « un dictionnaire à part moi « . A 3h36, la fenêtre de mon blog m’informe de mon premier lecteur : il vit au Cameroun !
AUTOPORTRAIT D’UN MORT DEBOUT
La mort n’y mord Clément Marot Expressionniste abstrait Lyrique réaliste Toujours entre deux maux pour rire Tous mes petits secrets ouverts à l’entropie Synesthésique actif Faisant de nuit Clarté Badin et baladin De la farce tragique Je suis et je ne suis pas Ce portrait oxymorien D’un doux vaurien À la recherche d’un Temps D’or et de boue (Debout les morts !) Je cherche l’Or du temps André Breton
CIEL BLEU CIEL NOIR
Gracias a la vida Que me ha dado tanto Me ha dado la risa Y me ha dado el llanto Violeta Parra Merci la Vie Qui tant me donna Me donna Fou Rire Et me donna Pleurs Amers ma traduction Le ciel est d’un bleu qui jubile écrivit en dix-neuf cent vingt Madame Anna de Noailles C’était après quatre ans de guerre Affreuse, atroce, infâme, terrible. Un temps où par milliers Les morts ont tué les vivants Ce vers de la très chère amie de Marcel Proust Que j’interprète ici à l’inverse de la formule optimiste comme La mort est plus forte que l’amour C’est ce que démontrent hélas tous les tyrans rouges ou blancs les autocrates les dictateurs Et aujourd’hui l’horrible Poutine le sacrificateur qui tel cet obscur général franquiste crie dans un stade rempli de figurants Vive la mort ! Le ciel est d’un noir indélébile