ENTRE LE CORPS ET L’ESPRIT je m’embrouille Lequel des deux m’a dicté ces paroles ? Ma réponse est « barbouillée » comme l’écrit le meilleur connaisseur de soi-même que je connaisse : Enfin toute cette fricassée que je barbouille ici n’est qu’un registre des Essais de ma vie, qui est pour l’interne santé, exemplaire à prendre l’instruction à contre-poil. Mais quant à la santé corporelle, personne ne peut fournir d’expérience plus utile que moi, qui la présente pure, nullement corrompue par art et opinion. MontaigneSi je comprends bien, mais je peux me tromper, en ce qui concerne l’esprit (mon for intérieur), il vient un âge où tout ce qu’on m’a enseigné, je dois le prendre à contre-courant. Et quant au corps c’est d’abord moi qui doit l’écouter, pour prendre soin de ma santé et éviter le plus possible de m’en remettre au médecin qui ne reçoit que des « patients », ceux qui pâtissent, qui sont « malades ». Conclusion : Mes conditions corporelles sont en somme très bien « accordantes » à celle de l’âme…J’ai une âme toute sienne, accoutumée à se conduire à sa mode (celle de mon corps). Il faudra creuser et réécrire tout ça, écrit ma main dans la foulée, laissant mon esprit coi.
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UN SONNET EN FORME DE RONDE
UN SONNET EN FORME DE RONDE Ce corps d’une idée qu’est un vers (Marcel Proust) Un vers où s’inscrit un sujet C’est le sujet de ce sonnet Un corps dans la chair du langage Parole et corporéité Vers à vers sondant ma pensée Créant ainsi de l’inédit Des images de coups du sort De coups de vent De coups de mer (Victor Hugo) Les dissonances de ces tours Arcancielesques (dit Cendrars) Voix sépulcrale ou badinant : Des Djinns ou de l’Aronde babillarde Ainsi se termine mon sonnet-ronde
LA NUIT EN DIX QUATRAINS
La nuit comme rencontre du sommeil sans sommeil La nuit comme l’écart du Corps et de l’Esprit La nuit comme ton âme en allée dans ta nuit La nuit comme ta grâce ignorée des miroirs La nuit comme les flaques de la mer sur le sable La nuit comme une écharde dans la main du silence La nuit comme un sentier dans la voie lactée des indiens morts La nuit comme les clefs qui n’ouvrent aucune porte La nuit comme la perte des songes et des promesses La nuit comme l’encre noire qui a tracé cette page
DU CORPS AU COR
Fantaisie anachronique Le corps Le petit corps humain témoin de l’immensité du cosmos mêlé au for intérieur La nuit quand tout s’éclaire Interstellairement Le corps sous le manteau D’une belle pièce de Poésie Que l’on agrippe, ragrippe Sur l’étal d’Henri Michaux 1 Le corps qui s’abandonne Au son du cor Mélancolique et tendre… Le soir au fond des bois 2 1 Henri Michaux Invitation 2 Alfred de Vigny
L’ÉTHIQUE D’UN POÈME
Os antiguos invocavam as Musas Nós invocamo-nos a nós mesmos. Alvaro de Campos alias Fernando Pessoa Les Anciens invoquaient les Muses Nous, c’est nous-mêmes que nous invoquons. de la vie de la mort de l’esprit et du corps naissance d’un poème de Rimbaud ma Bohème un pied près de mon cœur de Baudelaire aimer à loisir au pays qui n’existe que sur la page de l’Invitation au voyage Aimer et mourir Subsumer notre mort Dans la maison où souffle L’Éthique d’un poème : les mots pour le dire le sujet et ses hétéronymes le monde qui s’imagine