De cada dit de ploma Ma plume dont chaque doigt Fait chant des Signes Je n’imaginais pas qu’un moine vivant à New York m’écrive un jour Il a lu mon poème sur la toile intitulé Au rythme du cinéma muet Lui aussi comme Montaigne et Brassens a des coliques néphrétiques Il me remercie pour mes bonnes paroles mesurées par des vers Et m’affirme que désormais il va remplacer chaque matin ses antalgiques opiacés Par la lecture de mes posts qui fleurissent dans mon jardin imparfait
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LETTRE D’UNE ÉQUINOXE
Ma chère Jo Je t’écris sans savoir où tu en es et ce que tu penses. Je t’ai perdue, souviens-toi, il y a sept ans. Je t’écris dans notre couche commune que j’ai désertée à de rares exceptions, essentiellement pour aller chez notre fille cadette à Paris puis à New York. Je t’écris sans trop savoir moi aussi où j’en suis et ce que je pense. Cependant, tu t’en doutes, je n’ai pas abandonné, j’ai continué mes instants créatifs à sauts et à gambades. Tu sais pour l’avoir intimement observé combien j’aime laisser toujours une place pour l’inattendu, le coup de raccroc, dixit Tristan Corbière, la chaise en grain de paille de Vincent qui espérait y asseoir la Beauté… Je t’écris, hasard objectif du calendrier, en cette nuit qui commence l’équinoxe d’automne 2021, ce 22 septembre où, chante Brassens, au diable vous partîtes…
PASSAGE DES LIVRES
Les livres ne s’usent que si l’on s’en sert
Pour faire de beaux découpages
Pour ouvrir n’importe quelle page
et y chercher son horoscope perpétuel
Pour déchirer toutes les pages 68
Et en faire une belle flambée
Les livres sont des fleurs inverses
Que l’on mange à la lettre
Dans le Secret des Marges
Comme du bon pain blanc

81170 Cordes/Ciel
" Je peins principalement mes cogitations, sujet informe, qui ne peut tomber en production "ouvragère"; à toute peine le puis-je coucher en ce corps aéré de la voix..." Michel de Montaigne
LETTRE EN FORME TRISYLLABAIRE

Lettre en forme
trisyllabaire
C’est la fin
du mois d’août
pas de doute
On m’écrit :
Cher ami
que deviens-
tu tu tu ?
Écris-tu
en vers doux
ta marotte ?
De bon cœur
tes « épîtres
en absence »
du visage
de l’aimée ?
On m’écrit
Je réponds
Sur le pas
d’un silence
libérant
les bons flux :
J’avais peine
J’ai soulas
Ouverture
familière
de liesse
soudaine
-éphémère
mais certaine-
Dernier dé
Que je lance
Pour jourd’hui
Temps passé
Sur papier
Nous éclaire
Et nous lie
J.J.D.

Le plus grand bien qu'ayant amis présents, c'est s'entrevoir : puis quand ils sont exempts... C'est la plume en l'absence Charles Fontaine (1555)
SIXIÈME ANNÉE POUR MA BELLE ENDORMIE
J'aimerais t'écrire quelque chose d'inédit Une ruse un pas de côté Comme font les poètes Quand ils accouchent sur le papier D'un rêve que nul n'a jamais fait Mais l'horizon recule toujours plus D'année en année Aussi en cachette pour que personne ne me voit J'ai posé les chiffres de la multiplication Avec ses retenues Comme je te vois encore le faire Certain soir Où tu imaginais des problèmes Pour tes élèves Ça fait exactement Deux mille cent quatre-vingt-dix jours Que tu as eu la ridicule idée De nous quitter 25 mai 2020
un enregistrement brut
pour un chant improvisé
en hommage à ma belle endormie
01/12/2017 8h53
une autre version
de ce poème sublime de simplicité
de Victor Hugo
plus actuel que jamais
26/11/2017 14h32
(si j’enregistre le titre en studio un jour
quelle version préférez-vous ?)
un bouquet de houx vert
et de bruyère en fleur
17/11/2017 20h39