AVEC LOUISE LABÉ JE VIS JE MEURS

Avec Louise Labé Je vis je meurs 
Je me brûle et me noie en son sonnet
Depuis mon lit où j’écris tout sonné
Ces lignes de douleur qui m’amusent et me broient

Je meurs je vis je vois Diane chasser
Dans l’épaisseur d’un bois dessiné par Max Ernst
Son arc tire cent flèches sorties de leur carquois
Sur la femme cent têtes sans tétin restant coite
Tourner me faut mes vers toute la nuit sous ma couette
Éclairé par la lune mon soleil de minuit
Dont le noir m’illumine Desdichado Desafinado

J’écris j’endure Je n’écris pas je perdure
Je crie devant les murs de la maison de Louise
La petite friponne dont le blues me laisse dans la mouise

Louise Labé 1525 ? 1565


Max Ernst forêt et colombe 1927

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