Je vis de mille vies
Je meurs de mille morts
J’ai lu ça quelque part
Mais je ne sais plus où
Je vis je meurs
Je ris je larmoie
Je recopie Louise Labé
dite La Belle Cordière
Ses vers qui à la fois
affirment et qui nient
Je vis de mille morts
Je meurs de mille vies
En tissant des chansons
À mes chers disparus
À ma chère en allée
Dans sa nuit définitive
(ça je sais hélas où je l’ai lu
et quand je l’ai écrit)