AJOUTAGES

J’ajoute et ne corrige pas

J’ajoute ces presque riens

Nés de je ne sais quoi

J’ajoute par poignée

Mes Glanes

Ne me demandez pas

Pour qui sonne le glas

J’ajoute des pages

De la Disparition :

qui a l’air d’un roman

d’un individu (Anton Voyl)

dormant tout son saoul

L’art pour l’art

C’est de l’air

Sur l’incendie

Des Pennes Mirabeau

L’Art de la Joie

Chasse les peines

Cet art est fou

Feu et ferveur

Fièvre des mots

De Dora Maar

La femme qui pleure

Si vous n’aimez pas

Cet art de l’ajoutage

Vous avez sûrement tort

C’est que vous ignorez

Que quand votre esprit s’égare

Plus tard vous le retrouverez

Mieux ça vaudra

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  1. Avatar de Jean Jacques Dorio

1 Comment

  1. J’ajoute et ne corrige pas Montaigne

    AJOUTAGE résonne comme un manifeste discret, une célébration du geste inachevé, du fragment vivant. Tu y lies :

    • Le presque rien du souvenir
    • L’écho d’un glas pour personne et pour tous
    • La disparition (de Perec, de soi)
    • La joie (de Goliarda Sapienza)
    • L’art comme feu et fièvre
    • Et cette façon de perdre l’esprit… pour mieux le retrouver.

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