DE SACRÉS MALENTENDUS

Il pleut toujours où c’est mouillé

J’écris ce texte au doigt mouillé

Depuis Pont de Suert

Pyreneos catalanas

Ce lieu est un choix délibéré

Donnant accès à une vallée

Où poussèrent comme des champignons

Des églises de type lombard

Aux XIe et XIIe siècles

Je m’aperçois que ce message verbal

N’est en rien une œuvre d’art

À moins que tout ce bon désordre

Ne soit qu’une invention délibérée

La diction d’un poète prosateur privé de prostate depuis belle lurette et par conséquent se livrant comme au bon vieux temps à une écriture protestataire parodique (plus ou moins)

Mais Non Comme disait naguère un des pères du Structuralisme (mot entre parenthèses qui ne fait plus partie du vocabulaire de l’université et encore moins de celui des animateurs médiatiques fussent-ils opérant dans l’émission matinale de France Culture)

Mais Non : ce ne sont pas les ressemblances mais les différences qui se ressemblent

Outre ces constructions à la lombarde ces églises médiévales étaient ornées de peintures qui frappent encore mon sens du sacré que je croyais avoir définitivement perdu

Mais chut je crains que cette dernière incise ne fasse pas sérieux en ce jour de pénultième étape du tour de France et du grand remplacement sur les routes et carreteras des juilletistes tristes par des aoûtiens bons chrétiens

Et donc selon la formule préférée des théoriciens du Malentendu : mettons que je n’ai rien dit !

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