sur l’écran noir de nos smartphones…
où l’on écrit
pour les enfants
les raffinés
et madame Puérilité
pour Baudelaire
pour Rimbaud
et monsieur Victor Hugo
pour l’adolescence clémentine
de Clément Marot
et pour Louise Labé
pour mes petits poèmes
nés chaque nuit
comme présents discrets
et qu’une fois postés
je range —
tout en souhaitant
croiser leurs abonnés
absents de tout bouquet
de poésie
mais non du désir
d’exister
pour fêter une naissance
le plus beau moment
de nos vies de mortels
pour cette plage d’écriture
posée sur l’écran
et qui s’affiche
blanc sur noir
sur le site poésie mode d’emploi
comme un pur poème
dont chaque lecteur
doit trouver
(s’il le désire)
son mode d’emploi