Ce poème n’a aucune réalité préétablie
(ce ne sera même pas si ça se trouve un poème)
Mais j’aurai à nouveau fait l’essai
Relié ce qui est séparé :
les cloches qui sonnent sans raison
l’oiseau qui ce matin chante Messiaen
et les mots automatiques qui fatiguent ma plume :
essaim
éclaircie
hypnographies
Tout ce qui évolue dans l’invisible
Et qui fera l’objet sur ma page prochaine
D’une version autre
Meilleure…ou pire
Les cloches qui sonnent sans raison…Et nous aussi
Tristan Tzara L’homme approximatif
les hypnographies sont mes calligraphies tracées comme en état d’hypnose
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Je me suis habitué à considérer tout poème venant d’être écrit comme un fruit naissant, une promesse, un apparaître verbal d’un instant plus ou moins privilégié, une ébauche à parfaire, un voyage à continuer. Ainsi n’y vois-je jamais une version définitive, une œuvre achevée, notions qui n’ont plus de sens pour moi. J’incline même à souhaiter le vrai lecteur qui écrirait un autre poème à partir du mien.
Gaston Puel
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