Les erreurs amoureuses accompagnent Morphée En ses Métamorphoses Il confond lis et rose Ceignant les bras de son âme « espamée » Proche par conséquent de tomber dans les pommes En voyant en imagination sa maîtresse Le voilà fol sourd muet et sans âme Son propre cœur bondit et à nouveau « se pâme » Le trop de joie entraîne sa tristesse Vous perdez temps lui dit alors sa dame Augmentant par ces mots sa passion Que le poète nomme sa Cupidine flamme Quand je relis cinq siècles après ces vers Qui eurent en leur temps valeur et utilité Je ne puis m’empêcher moi aussi d’en plourer Mélanges : Pontus de Tyard, Ronsard, Philibert Bugnyon, Jean Jacques Dorio