Lectrice mes sonnets ne sont que simple prose La prose d’un monde qui passe par des doigts Qui tiennent le stylo qui ôte les soucis Ou qui les accentue à pleines mains décloses Lectrice mes sonnets ne sont que simple prose Mes fleurs s’absentent de tout bouquet d’œillets De lis de colchiques dans les prés et de roses Mes fleurs de rhétoriques cueillies dans les sonnets D’Orphée pour Eurydice de Pétrarque pour Laure De Ronsard pour Cassandre Marot pour Marguerite Pour toi Lectrice j’effeuille la marguerite Je t’aime un peu pas du tout J’t’aime à la folie Comme le feu qui en moi émeut mes esprits Remâchant ces secrets qui nous métamorphosent écrit en lisant sonnets de Jacques Grévin (1538-1570)