(texte en cours)
J’observe cette nuit les écrits de ceux et celles qui passent leur vie à observer les oiseaux. Comme certain.e.s désirent « habiter le monde en poètes » il s’agit ici, selon le titre du livre de réflexion de Vinciane Despret, d’habiter en oiseau.
Je suis Colibri du Costa Rica et Troglodyte des marais près de Washington. Je suis mono, bi ou polygame. Je suis agité.e sur mon territoire en période de conflit où je risque de perdre ma plume, ou bien je suis tranquille dans mon jardin d’hiver.
Je suis Cassican flûteur, une pie d’Australie, vivant en abondance avec le vaste groupe ou avec de maigres ressources, si je vis en marge.
Je suis Mésange Charbonnière, mes manières d’habiter évoluent selon la présence ou non de prédateurs, selon mon espace forestier uni ou fragmenté par les bûcherons.
Je suis Hirondelle Familière célébrée par le poète Hugo, si mes vers avaient des ailes des ailes comme l’oiseau…
jean Jacques Dorio
sur un poème de Victor Hugo