C’est icy un livre de bonne foy, lecteur.
Les Essais de Montaigne
Je n’aurai jamais le temps de me prendre au sérieux
Ni – rassurez-vous –de me pendre au réverbère
Je n’aurai jamais le temps de lire tous les livres qui m’entourent
Mais chacune de leur page qui me renouvelle me fait oublier
La peur de ne pas parvenir au bout du voyage
Je n’aurai jamais le temps de réparer toutes les pièces qui me constituent
Mais j’aurai ouvert mes lignes à ce lecteur de bonne foi :
Il ne sait rien au juste mais son énergie en mouvement réside
dans le transport du corps de l’esprit et des sens
« Ayant l’expansion des choses infinies
[…] Qui chantent les transports de l’esprit et des sens »
Baudelaire (Correspondances)