Ma poésie ne fait pas de vagues Elle vogue de nuit en nuit Sur une barque invisible Aux yeux des profanes Fanal, feu latent, exercice, Mon poème, s’il n’avance guère, Maintient le secret des formes, Dans le labyrinthe d’un rêve éveillé. C’est l’impératif premier crié par Villon, Aux hommes barbares, aux cœurs endurcis, Et le rêve dernier murmuré À l’oreille de nos belles endormies… Un secret pour chaque nuit suffit* * Alain Grandbois (1900-1975) poète québécois