Si par une nuit d'hiver, nous promenant dans nos paradis sans paradis, nous donnons le change sur le luth désaccordé de notre étoile morte. En naviguant jusqu'à la fin, sur le fleuve de l'oubli et des réminiscences. Aux voyelles passées à l’as Des enfants perdus des banlieues Enfermés dans leur drôl’ de sas Je laisse cette craie des murs De la Sorbonne et de Jussieu En cet hiver deux mille quinze Je JJ Dorio qui gît Aile arrachée pigeon berzingue Picorant mes pages d’argile Sur les maux de la société Je par ci Je par là Je co Gite Je suis René Descartes Je m’enflamme Je mets le feu Aux fausses lettres et au paraître En proclamant Je est un autre Je m’appelle Einstein on the beach Je suis la chaise de Justice Le coquillage millénaire Dans l'oreille des poésies Breton Soupault Bois et Charbon Je suis le poème rêvé Et la main en chair et en os Qui l’engendra sur le papier Et sur la peau du monde mort Qui renaît sur un coup de dés Je suis Nostalgie du présent Scansion rythme événements Mis à l’écart Mis en abyme