LE SANG DES CERISES

Pendant très longtemps
Je ne me suis saoulé de cerises
Que sur l’arbre perché

Les disputant aux oiseaux
Recrachant leurs noyaux
Et même, parfois, ivre
Du sang du cerisier,
Je m’y endormais
En rêvant d’une Belle
À qui je faisais deux pendants
Autour de ses fines oreilles

(je n’irai pas jusqu’à écrire
Que nous jouions à la marelle
Cerisiers roses et pommiers blancs)























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