9 Au grand désir qui nous meut en la quête De tant de vers dont pouvons disposer Ceux que l’on crée ceux forgés par les siècles En cet instant je lis Mellin de Saint Gelais Au grand désir aux temps joyeux de mon enfance Aux jeux sans cesse renouvelés Sur le pré Dans la cour aux récrés criant comme un perdu Au Je multiplié de paroles dégelées À une dame qui fut ma grande chance Avant d’être en proie aux maux et aux souffrances Et qui revit ici sur le noir de ma page Dans les fleurs les plus belles que je lui dédie Minuit de feu Phœnix me visite et m’admoneste Poursuis ta quête et chasse les lunes de ta tête ! Mellin de Saint Gelais (1487-1558)