Cette nuit qui n’en finit pas j’ai retrouvé un carnet de notes écrites l’année 1973 Des esquisses sans phrases abouties écrites debout dans la rue assis au café dans mon hamac portatif tissé par une amérindienne Kuna devant une exposition à Barcelone ou New York toujours loin de mon logis histoire de laisser libre cours à tout ce qui parlait à l’époque dans ma tête des notes venues comme par jeu sur le papier écrites par un je anachronique et lointain mais que je ne me résous pas à croire totalement disparu

une page d’esquisse de carnet de Miró photographiée au musée Matisse cet été 2024