Avec ma main première (la droite), j’écris des poèmes. Je m’aventure sur des terres inconnues avec les moyens du bord : la plume sergent major, la feuille blanche, les réminiscences, les techniques d’un vieux singe désireux d’inventer une nouvelle grimace, la fantaisie.
Avec ma main seconde, je puise dans le bien commun des savoirs diffus, qui fleurissent les dictionnaires, les encyclopédies, espérant, comme un naufragé, y trouver un refuge, du moins pour la journée. Là, point de page blanche, mais un cahier d’écolier, bien quadrillé et que je renouvelle quand sa dernière feuille est pleine à ras bord.
Et avec ta main troisième ? me demande le petit malin qui a lu ces lignes en n’en croyant rien.

une autre manière d’écrire dans un dessin qui crâne