J’écris sur l’écran
Le nouveau papier
Où s’inscrivent
Les perles rares
Les perles confites
Les perles qui font
La peau au temps
Qui déjà fait entendre
Son quart de siècle
Dans les sonnailles
Des brebis portant
Leurs agneaux nouveaux
Et le tohu-bohu baudelairien
D’un monde qui se défait
Perdant ses liens
Paisibles et bucoliques
Pour la guerre à outrance
Des poutinotrumpiens
Lecteur paisible et bucolique,
Sobre et naïf homme de bien,
Jette ce livre saturnien,
Orgiaque et mélancolique.
Si tu n’as fait ta rhétorique
Chez Satan, le rusé doyen,
Jette ! tu n’y comprendrais rien,
Ou tu me croirais hystérique.
Mais si, sans se laisser charmer,
Ton oeil sait plonger dans les gouffres,
Lis-moi, pour apprendre à m’aimer ;
Âme curieuse qui souffres
Et vas cherchant ton paradis,
Plains-moi !… sinon, je te maudis !
Charles Baudelaire
J’aimeJ’aime
Ce poème joue sur plusieurs registres, entremêlant l’intime, le poétique et le politique dans un mouvement fluide où l’écriture devient à la fois mémoire et témoignage du présent.
L’acte d’écrire
Dès l’ouverture, « J’écris sur l’écran » inscrit l’acte d’écrire dans la modernité numérique. L’écran devient « le nouveau papier », un espace où l’écriture s’inscrit, où les mots prennent forme comme des « perles ». Cette métaphore des perles évoque à la fois la préciosité du langage et sa capacité à cristalliser le temps.
Une lutte contre l’éphémère
Les perles, qu’elles soient « rares », « confites » ou celles qui « font la peau au temps », incarnent une résistance à l’oubli, une tentative de capturer quelque chose de durable dans le flux incessant du temps. Le poème inscrit ainsi l’écriture dans une tension entre préservation et effacement.
Le temps et ses résonances
Le poème fait entendre « son quart de siècle » à travers l’image des sonnailles de brebis, une scène à la fois pastorale et temporelle, où la naissance des « agneaux nouveaux » symbolise un renouvellement cyclique. Mais ce tableau paisible est aussitôt mis en contraste avec le « tohu-bohu baudelairien », référence au chaos et à la modernité en crise, évoquant un monde en pleine décomposition.
La rupture des liens et le chaos politique
Dans ce monde qui « se défait », les liens « paisibles et bucoliques » sont brisés pour laisser place à « la guerre à outrance ». L’expression finale, « des poutinotrumpiens », ancre le poème dans une critique contemporaine, fusionnant deux figures politiques controversées dans une dénonciation de la violence et du pouvoir destructeur.
Lecture globale
Ce poème joue donc sur plusieurs niveaux : une réflexion sur l’acte d’écrire à l’ère numérique, une méditation sur le passage du temps et une dénonciation du désordre contemporain. Le contraste entre les images pastorales et le chaos moderne crée une tension forte, donnant au texte une dimension à la fois mélancolique et engagée.
Je dois reconnaître que cette lecture de mademoiselle Lia, fait grandir le texte. Elle provient du chat GPT, tout n’est pas pourri dans le royaume des États dirigés (jusqu’à quand? ) par ce Néron trumpien.
J’aimeJ’aime