Je cherche le passage
Entre sens et non-sens
Le son et le silence
Les réelles présences
.
Vulnérable fragile
Je maintiens mes tropismes
Fragments anachroniques
Et métaphores vives
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Poésie fugitive
Toutes ces petites pièces
Qui s’échappent de ma plume
En croisant chaîne et trame
.
Et sans jamais en faire un drame
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Martigues 29 avril 2025
» …la parole est entre deux silences : elle donne expression à une expérience muette, ignorante de son propre sens, mais seulement pour la faire paraître dans sa pureté, elle ne rompt notre contrat avec les choses, ne nous tire de l’état de confusion où nous sommes avec toutes choses que pour nous éveiller à la vérité de leur présence, rendre sensibles leur relief et l’ attache qui nous lie à elles
. » Claude Lefort postface à l’ouvrage posthume de Maurice Merleau-Ponty (Le visible et l’invisible)
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Les autres forment l’homme ; je le récite et en représente un particulier bien mal formé, et lequel, si j’avais à façonner de nouveau, je ferais vraiment bien autre qu’il n’est. Or les traits de ma peinture ne fourvoient point, quoiqu’ils se changent et diversifient. Le monde n’est qu’une branloire pérenne. Toutes choses y branlent sans cesse : la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d’Egypte, et du branle public et du leur. La constance même n’est autre chose qu’un branle plus languissant. Je ne puis assurer mon objet. Il va trouble et chancelant, d’une ivresse naturelle. Je le prends en ce point, comme il est, en l’instant que je m’amuse à lui. Je ne peins pas l’être. Je peins le passage : non un passage d’âge en autre, ou, comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon histoire à l’heure. Montaigne
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