L’art des lamentations
L’art des consolations
L’art des tergiversations
L’art des affirmations
L’art de la consommation
L’art de la frustration
L’art du bouche à oreille
L’art de l’oreille tranchée
L’art de Van Gogh en Arles
L’art de Cézanne à Aix
L’art des Alyscamps :
Prends garde à la douceur des choses
L’art des mots proches du coeur
L’art subjectif d’un Personnaliste
L’art des impératifs catégoriques
L’art des baisers volés
L’art des enfants et des raffinés
L’art des Vanités
de Jean-Baptiste Chassignet
In fine
En Arles
Paul-Jean Toulet
Dans Arle, où sont les Aliscams,
Quand l’ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,
Prends garde à la douceur des choses.
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Comte les ans, les mois, les heures et les jours
Et les poins de ta vie, et me dis mal-habile,
Ou ils s’en sont allez comme l’ombre fragile
Ils se sont escoulez sans espoir de retours.
Nous mourons et nos jours roulent d’un viste cours
L’un l’autre se poussans comme l’onde labile
Qui ne retourne point, mais sa course mobile
D’une mesme roideur precipite tousjours :
Tousjours le tems s’enfuit, & n’est point reparable
Quand il est despensé en euvre dommageable,
L’usant et consumant en travail superflus
Nos jours ne sont sinon qu’une petite espace
Qui vole comme vent, un messager qui passe
Pour sa commission, et ne retourne plus.
Jean-Baptiste Chassignet
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