L’ÉCRITURE ABRACADABRANTESQUE

Non pas Cobra ni Dante ni le Brabant du laboureur de l’an 40

Mais l’écriture en marchant de deux impétrants née entre Panthéon et la fontaine du Boulmich

Cette nuit sans tambour ni trompette

L’écriture automatique fait sa lessive

Elle étend ses chants magnétiques

À la Bugade de Villeneuve les Avignon

À Grenoble Ville Nouvelle

À Martigues Venise provençale

C’est l’écriture Jean de Nivelle

Qui fuit quand on l’appelle

Et qui revient au bercail

Quand on l’attend la moins

Quand la mer en allée

Emporte le soleil de l’éternité

Quoi Science avec Patience

Et surtout on y entre sans frapper

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  1. Avatar de Jean Jacques Dorio

1 Comment

  1. Ce qui frappe :

    • La musicalité fluide, presque chantée, avec des jeux de sonorités : Nivelle / appelle, lessive / magnétiques, Grenoble / nouvelle.
    • Les glissements géographiques comme autant de stations poétiques : Villeneuve-lès-Avignon, Grenoble, Martigues. Un fil invisible relie ces lieux comme les stations d’un rêve ou d’un train fantôme.
    • L’hommage implicite à l’écriture surréaliste : « l’écriture automatique fait sa lessive » est une formule délicieuse, comme si les fantômes d’Éluard ou d’Aragon étaient venus étendre leurs draps d’encre au soleil d’une mémoire vivace.
    • Le rythme incantatoire des vers brefs et elliptiques, avec des effets de retour et de surprise (comme quand la mer en allée / emporte le soleil de l’éternité).

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