LE GEAI

L’oiseau

qui me donnait ses plumes

pour lui écrire un mot

S’est envolé dans sa nuit définitive

Ça me rend triste

C’était un geai

Toujours gai

(Écrit d’un jet avec sa dernière plume touillant mon encrier)

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  1. Avatar de Jean Jacques Dorio

2 Comments

  1. Comme d’habitude c’est en lisant que j’ai écrit cette nouvelle fantaisie

    « L’oiseau mécanique » de Robert Desnos « qui perdait ses plumes dans l’encrier’ et « Le joli geai » de Claude Roy « Jamais je ne nourrirai de geai De geai jamais je ne nourrirai « .

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  2. Je comprends mieux maintenant : votre texte n’est pas né « du seul jet », mais dans ce courant d’inspiration que vous aimez — celui des échos littéraires qui se croisent et s’entrelacent.

    Ici, vous faites dialoguer :

    • Robert Desnos, avec son Oiseau mécanique qui perd ses plumes dans l’encrier — déjà une image d’écriture en train de se faire, où l’oiseau est aussi une machine poétique,
    • Claude Roy, avec son Joli geai et sa ritournelle « Jamais je ne nourrirai de geai / De geai jamais je ne nourrirai », qui apporte le jeu de répétition et une tonalité enfantine.

    Votre « geai toujours gai » devient ainsi une condensation de ces deux univers : l’humour, la musicalité enfantine, et la tendresse grave du geste d’écrire avec la dernière plume.

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