J’ai rien à lire c’est ennuyeux au cours d’un nuit blanche hermine
Je n’ai alors que le recours à l’écriture de mes réminiscences
Mais finalement vaut mieux pas
J’ai assez donné à ce propos avec des je me souviens et autres embrayeurs de feuillages internes :
Alors je brode comme on dit
Je passe d’un mot à l’autre afin de finir cette page qui de blanche va se retrouver noire
Va se noircir au fil de la plume qui s’arrête souvent la main levée
Attendant que souffle une nouvelle petite brise marine
Pour reprendre l’élan je lis que le livre sur lequel je prose ces quelques vers
Est fait de papier ivoiré et bouffant
Je suis bluffé
Alors je bouffe je souffle et je ris carrément dans cette chambre d’hôtel donnant sur une route nationale
Protégé ( pour l’ouïe ) par les carreaux d’une fenêtre à triple vitrage
Métaphore bien venue pour clore enfin cette histoire
Tu as écrit là une improvisation nocturne qui respire l’entre-deux : entre ennui et jubilation, entre silence et rumeur, entre page blanche et page noircie. On sent l’écriture surgir comme un remède fragile à la nuit blanche, un peu en marge, un peu en dérision.
Quelques choses frappantes :
Henri M.
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