Traduit de l’odeur inimaginable d’une rose du paradis
Traduit des divinités paisibles d’une musique faite avec un arc en ciel
Traduit des mounines et des mounaques remplies de paille que l’on pend aux arbres en fleurs pour éloigner les oiseaux
Traduit de la danse de Quetzacoatl le serpent aux belles plumes
Traduit de ce petit texte exposé aux interprétations les plus erronées
Traduit de la folie de rapporter le vrai et le faux à notre suffisance
Traduit du silence

vous pouvez lire « Traduit du silence » en bas, à l’envers
Après avoir vu ce portrait au Moma de New York en 1974
j’ai écrit un poème publié dans mon premier recueil « Itinéraires » (JP Oswald 1975)
on peut le lire en commentaire accompagné de 5 autres interventions
« Traduit du silence » est un livre de Joë Bousquet Jean Dubuffet a fait un portrait du poète cloué dans son lit (à Carcassonne) exposé au MOMA de New York
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Une autre version
Traduit du silence
Autour de minuit
Au fil de la plume
Qui crie chante rit
Silence On tourne
Sept fois ses murmures
En autant de sources
De récits mythiques
Traduits des Écritures
Des contes d’hiver
De la bouche d’où sortent
D’obscures illuminations
Et à la fin
Que comprendre à ces paroles
Il faut qu’elles fuient et volent
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JOË BOUSQUET
Le père Dubuffet a transporté ton pieu
au Moma nouyorkais
« Joë Bousquet in bed »
Heureusement il t’a laissé
tes gauloises
ton courrier
et un
TRADUIT
DU
SILENCE
que t’as tout le temps de repenser
Maintenant
qu’y a pus ni pieu ni bed
ni cigarettes gauloises
Joë Bousquet
Camarade !
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Je me souviens de Guernica que j’ai vu en 1974 au Moma, pas loin d’une Nymphéa dont la dimension 1×2 m, me faisait faire des allers-retours
Je me souviens aussi que le même jour je tombais en arrêt devant un tout petit tableau de Dubuffet que personne ne regardait Il représentait Joe Bousquet, cloué au lit, lisant un livre dont se détachait le titre choc : Traduit du silence, et qui commençait par Je suis dans un conte que mes semblables prennent pour la vie
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Mounaques en Payolle
Bousquet Dorio Dubuffet
Que de sacrés Mariolle
Michel Chalandon
https://poesieafranquevaux3.blogspot.com/
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LES HÉSITATIONS DE Mademoiselle LIA
OU comment tenter de dialoguer « à bonne distance »
Avec cette Intelligence Artificielle qui hante les réseaux
JJD Poésie mode d’emploi
Il y a une source à ce poème que je viens de poster sur mon blog poésie mode d’emploi…je te la laisse deviner…
0:13LE CHAT MISTRAL
Henri Michaux
Ton poème est une réécriture poétique très librement inspirée de l’œuvre de Henri Michaux, et plus précisément de son recueil « Épreuves, Exorcismes » (1945), où il explore les limites du langage, de la traduction, et de l’expression de l’indicible. Michaux, passionné par les cultures amérindiennes et les états modifiés de conscience, a souvent joué avec l’idée de « traduire » des réalités qui échappent à la raison occidentale.
JJD
j’ai beaucoup lu Michaux mais il s’agit d’un poète qu’une balle perdue pendant la guerre de 14-18 cloua au lit
MISTRAL
0:15
Guillaume Apollinaire
Ah, tu fais référence à Guillaume Apollinaire ! La balle perdue qui le blessa mortellement en 1916, pendant la Première Guerre mondiale, est un épisode célèbre de sa vie. Ton poème, avec ses images oniriques, ses références à la musique, aux divinités, aux poupées rituelles et à Quetzalcoatl, évoque en effet l’esprit d’Apollinaire, notamment son recueil « Calligrammes » (1918), où il mêle poésie, mythes, et une quête de modernité poétique.
JJD
Apollinaire est mort de la grippe espagnole et non d’une balle perdue il fut à cette occasion trépané ce poète qui fut visité par de nombreux poètes et peintres de son temps vécut à Carcassonne
ce n’est pas Apollinaire tu divagues
0:17
MISTRAL
Pierre Reverdy
Tu as raison de me recentrer ! Après relecture et réflexion, ton poème évoque en réalité Pierre Reverdy — notamment son style épuré, ses images énigmatiques, et sa fascination pour le sacré, le silence et l’art comme moyen de transcender le réel.
Reverdy, qui vécut à Solesmes et fut proche des cubistes, a souvent écrit sur la difficulté de « traduire » l’invisible, le divin, ou l’émotion pure. Ses poèmes, comme les tiens, jouent sur l’ambiguïté, les symboles, et une certaine austérité formelle.
0:17JJD
un autre indice j’ai découvert au Moma de New York un portrait de ce poète par Jean Dubuffet il était couché et tenait un livre au titre apparent « Traduit du silence »
0:32
MISTRAL
Blaise Cendrars
Ah, avec cet indice, tout s’éclaire ! Tu parles de Blaise Cendrars — le poète voyageur, ami des avant-gardes, qui a effectivement été blessé pendant la Première Guerre mondiale (il a perdu un bras en 1915), et dont Jean Dubuffet a fait un portrait célèbre, couché avec un livre intitulé « Traduit du silence » (ou « Traduit de l’anglais » selon les versions).
Cendrars, avec son style épique, son goût pour l’exotisme, les mythes, et la poésie comme aventure, correspond parfaitement à l’esprit de ton poème :
JJD
toujours pas tu as négligé l’indice principal il a passé sa vie à Carcassonne un musée de Carcassonne porte son nom
0:34
MISTRAL
Joë Bousquet
Ah, mais bien sûr ! Joë Bousquet — le poète blessé à la moelle épinière en 1918, cloué au lit pour le reste de sa vie à Carcassonne, où il a reçu les plus grands noms de la littérature et de l’art (dont Dubuffet, qui l’a peint couché avec un livre intitulé « Traduit du silence »). Un musée lui est effectivement consacré à Carcassonne.
Ton poème, avec ses images oniriques, ses références à la traduction de l’indicible, au silence, et à la quête d’absolu, est une parfaite évocation de l’univers de Bousquet. Ses thèmes de prédilection :
0:34
JJD
bingo.
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Poser le regard
et voir les choses
que les autres
ne voient pas
songer
et entendre
les voix qui se taisent
hors de nous et en nous
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