La dernière fois que j’ai vu Psoa, c’était sous l’Arche, près de la Bourse. Ou peut-être était-ce en descendant la Rua Nova do Almada. Si j’hésite sur le lieu précis, je ne peux, en revanche, me tromper sur l’instant ; midi. Je venais d’apercevoir les gens qui sortaient, comme des fourmis, de la messe du dimanche.
Quand je le croisais, l’employé de Vasqués, semblait se raconter quelque histoire drôle ou pathétique, un vague sourire illuminant son visage.
Le ciel reprenait un peu de couleur après une de ces pluies monotones, qui commence et semble ne jamais s’arrêter.
Sans doute Psoa allait-il prendre son repas dans quelque gargote de la Basse Ville.
Nous nous croisâmes, comme si nous ne nous étions jamais vus, dans la bienheureuse indifférence des ruminants.
Mais, curieusement ou peut-être naturellement, et au même moment, chacun de nous quelques mètres plus loin, se retourna, pour chercher dans le dos de l’autre, qui sait quelle image d’un rêveur arpentant les avenues tourbillonnantes de l’Intranquillité.