Lisant La Disparition il y paumait son latin il avait nom Dorio on l’appelait Scribouillard habitant quai Branly scribouillant jusqu’à l’hallucination jusqu’au tournis sur la jonction Insignifiant/Signifiant Ah! Moby Dick ! Ah! Maudit bic
Jean Jacques Dorio Un poème inédit par jour
Lisant La Disparition il y paumait son latin il avait nom Dorio on l’appelait Scribouillard habitant quai Branly scribouillant jusqu’à l’hallucination jusqu’au tournis sur la jonction Insignifiant/Signifiant Ah! Moby Dick ! Ah! Maudit bic
3 Comments
PEREC auteur de La Disparition (un lipogramme en e)
« Laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. »
Signé Perec, que l’on prononce Pérec le nom du père, juif polonais,
mort en 40, quand Georges dit Jojo, avait 4 ans.
2 ans plus tard sa maman le met dans un train pour lui sauver la peau.
Mais la sienne, celle de Cyrla Perec née Szulewicz, finit à Auschwitz la Maudite.
« Arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse ».
Souriant, volontiers déconneur (un mot d’époque), joueur de Go et d’Oulipo.
Mais avant tout, « touchant ».
Sa page des sports signé W, masquant l’horreur des camps et de « l’Histoire avec sa grande H » :
son expression sublime, fatidique, à lire « littéralement et dans tous les sens ».
Je me souviens d’avoir récrit, Perec me tenant la main, les 480 entrées de Je me souviens,
que lui-même avait emprunté à Joe Brainard, artiste new yorkais, (I remember).
Je me souviens que le jour de sa disparition, le 3 mars 1982,
des petites manines flottaient dans mon jardin comme au début d’Amarcord
et que mes filles encore enfants sautaient pour essayer de les attraper.
***
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Je me souviens du 3 mars 1982, c’était un mercredi, j’allais avoir 26 ans, née le même jour que Perec avec 20 ans d’écart … oui je me souviens de sa disparition…
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Et je ne me souviens pas de ce jour de Mars 1982, mais du 09 Août 1982, le soir de l’attentat de la rue des Rosiers,
à Marseille, j’ai beaucoup trop bu,
entre les bras de Paul Thorez, nous l’appelions lui le fils du fils du peuple, bien ironiquement la fille du peuple, hips, il disait, toujours riant, hips, quelle heure est-elle ,quel heureux temps de malheur !
Michel Chalandon
https://poesieafranquevaux3.blogspot.com/
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