On n’a pas tous les jours quatre fois vingt ans
Quatre fois vingt piges ou seize lustres
Voilà c’est fait à l’instant ce vingt quatre mars
Quand en 1945 je naquis
Ça crée forcément un certain vertige
En même temps qui puis-je ?
Je compte quatre-vingt mentalement
Vide et plein
En respirant songeant au fil du double jeu : inspiration expiration :
Un deux trois quatre cinq six sept huit neuf dix onze douze treize quatorze quinze seize dix-sept dix-huit dix-neuf vingt vingt et un vingt deux vingt trois vingt quatre vingt cinq vingt six vingt sept vingt huit vingt neuf trente trente et un trente deux trente trois trente quatre trente cinq trente six trente sept trente huit trente neuf quarante quarante et un quarante deux quarante trois quarante quatre quarante cinq quarante six quarante sept quarante huit quarante neuf cinquante cinquante et un cinquante deux cinquante trois cinquante quatre cinquante cinq cinquante six cinquante sept cinquante huit cinquante neuf soixante soixante et un soixante deux soixante trois soixante quatre soixante cinq soixante dix soixante sept soixante huit soixante neuf soixante dix soixante et onze soixante douze soixante treize soixante quatorze soixante quinze soixante seize soixante dix sept soixante dix huit soixante dix neuf quatre vingt
Voilà j’y suis
J’éteins le lustre de ma chambre
Retour au calme
Il est quatre heures pile comme c’est inscrit sur le livret d’état civil
Voilà ton fils Mère
Quatre-vingt ans après que tu l’eus mis au monde
Qui pense fort à toi
C’est la moindre des choses
C’est ce que je te dois
Mon éternelle maman
Ma mère
Chanson JJ Dorio Enregistrée au studio du Petit Mas à Martigues
Accompagnement guitare Philippe Bruguière