L’OR DU TEMPS

Le geste et la parole

Et la main qui écrit

Et qui mime le monde

L’agent agissant l’agi

Le parlant la parole

Et le souffle des mots

Et le démon du rythme

Qui peut donner l’illusion

De dire vrai

Ou dire n’importe quoi

C’est le dilemme

Entre la Môme Néant

Et la Môme Imagination

Qui chante la réalité

Et c’est la forme

Qui nous reste habituellement

Invisible celle du Temps

Oui c’est la recherche de cet espèce d’espace

sonnant et trébuchant

Que le pape du surréalisme appelait

l’or du temps

UNE ODE SUR LE TEMPS

Grandiloquent le Temps passe chancelant

dans une ode sans fin écrite au siècle 18

On a droit à la cloche d’airain faisant frémir l’oreille des mortels

Aux siècles qui s’entassent

Aux humains insensés qui s’oublient dans de viles richesses

Quand c’est l’âme qu’il s’agit de cultiver

Comme on fait des pensées

Et puis soudain on se frotte les yeux

On lit : O Temps suspends ton vol !

Pas de bol pour Lamartine pris par la patrouille qui traque les plagiats

O lac de 1817 reprend ce vers célèbre de cette Ode sur le temps d’Antoine Léonard Thomas (1732-1785)