Prose de nuit à Paris sous un couvre-lit pour atténuer la fraîcheur à mon goût d’une pièce louée à Airbnb Mais c’est excellent pour me sortir de la zone de confort de ma maison méditerranéenne
J’ai descendu la rue du Temple passé devant le majH musée d’Art et d’Histoire du judaïsme que j’irai visiter demain devant l’Hôtel de ville puis la cathédrale en reconstruction avec le nom des métiers impliqués inscrits sur de grands panneaux (charpentiers forgerons chaufourniers verriers carriers bûcherons cordiers menuisiers charretiers cloutiers couvreurs jusqu’aux « pêcheurs de sable ») tous ceux en train de relever la Grande Brûlée
Après un tour dans le Quartier où un dernier bouquiniste fermait sa boîte passant rue Saint Séverin devant le fantôme de la librairie mythique la Joie de Lire je me suis réfugié au bar du Départ autre nom fantôme de l’époque d’Apollinaire et consort pour y consommer une soupe à l’oignon gratinée me rappelant celles de la rue Bayard à Toulouse O Toulouse quand nous étions étudiants poil au dents
Ça fait ronron tout ça à l’eau de rose et de violettes des maraîchers de Lalande qui fournissaient les vendeurs place du Capitole ou devant Saint Sernin s’illuminant le soir d’une fleur de corail que le soleil arrose…
Paris 11 janvier 2024