J’ajoute et ne corrige pas (Montaigne)
Sur le village où je suis né
Le temps qui passe pas à pas
La langue tirée par le nez
J’ajoute sans me retourner
Repentirs ni mea-culpa
Sans souci de ma destinée
J’ajoute sur la voie ma voix
Celle de Louise qui me noie
Dans la chaleur de sa froidure
Avec mes mots de peu de poids
Plaisirs et tourments que j’endure
J’ajoute ce poème vain
Vingt fois je l’ai imaginé
En vain je me suis escrimé
J’ajoute et ne corrige point