MOI QUI SUIS POÈTE

Moi qui suis poète

Tu lis ça dans ton lit

En moquant cette prétention

galéjade forfanterie

Il est vrai que le poète en question

s’en tient à une définition modeste

Il sait les lettres leur maniement

Ce qui  lui vaut (soit dit en passant)

la reconnaissance d’un Gallimard

peu enclin pourtant à publier

livres de poèmes bien alignés

Le poète en question allant quitter l’affaire   (il approche de la fin) fait à ce propos preuve d’humour témoin friable de son propre corps :

Ne vous méprenez pas je ne vous demande pas de croire en moi

C’est déjà bien que j’y croie moi-même

Ce sont croyances d’office qui me semblent déficientes

L’union précaire de moi avec moi-même m’en fait douter*

*Jacques Darras Je m’approche de la fin