
Je regarde souvent longuement les écorces des platanes On dirait des molas tissées par les indiennes Kuna Des animaux mythiques qui échappent le temps de leur création à leur souffrance Je m’appuie, voyageur immobile, sur le tronc de ces écorces qu’un dieu facétieux coud sur l’arbre chaque année Avec de frêles vocables Je compose à mon tour Mes puzzles inachevés

Pour ce matin uniquement (30 juin 2023) nous l’appellerons « la mola des platanes«
Les petits dieux kuna ont les cheveux qui se dressent de tant de désinvolture