Je vois à l’instant une feuille puis l’autre, jaune comme or,
se détacher du magnifique abricotier,
dont nous savourâmes les magnifiques culs d’anges cet été,
et qui laissera dans quelques jours ses branches nues.
Jusqu’au printemps futur.

16 h 09
COMPLÉMENT AUX FEUILLES D'ABRICOTIER
TU AURAIS DÛ ÊTRE POÈTE FLAUBERT
Dans notre jardin de Provence, nous avons eu des abricots, à foison, cette année,
contrairement à monsieur Flaubert, de Rouen il est vrai, qui à l’article
ABRICOT écrit :
Nous n’en aurons pas encore cette année.
Ainsi l’oncle Gustave faute de savourer ces culs d’ange orangés,
poussait, autant qu’il le pouvait, sa voix dans son gueuloir littéraire
ou dans ses lettres débridées à Louise Colet à George Sand
mais aussi
aux forçats aux catins et aux chiens
Tu aurais dû être poète Flaubert
Tu aurais eu moins le souci
de tes phrases
de la force interne de ton style
et de la gloire, du brillant, de l’illustre,
qui est, nous dit le dictionnaire,
dans ton nom.
C’est vrai que des poèmes
on ne fait qu’une bouchée
mordant ici et franchement
comme le savait Ponge
en pleine réalité
accueillante et fraîche.
Martigues 13 juin 2012