UN POÈME DES DONS
(en cours d’élaboration)
Ce poème je l’ai écrit comme toujours sans bien savoir pourquoi
poussé par la gratuité des mots
leurs sens divers leurs variations vibrations bigarrures
Je l’ai écrit dans le désordre de mes pensées l’égarement et son contraire
que tu sauras peut-être toi qui lis nommer
Ce poème je l’ai écrit avec un crayon sur les marges d’un livre
au lit en pleine nuit
De quoi parlait-il mon poème de papier Je ne sais plus vraiment
Du jeu peut-être de la perte de tous nos « je » que l’on porte en soi
Ce poème parlait au papier comme au premier venu
à qui je l’offre à cet instant
Je t’en fais don ami.e mais je ne sais si tu le recevras
j’y compte un peu quand même
mais je ne suis pas assuré que tu t’y reconnaisses
Si cependant dans mon poème tu as mis le pied
– je n’ose pas écrire si tu y as pris ton pied
comme nous disions naguère –
peut-être ami.e me le rendras-tu revisité réécrit
réinterprété à ta manière unique et singulière
Et vraiment ce qu’à ton tour tu me donnerais
je le recueillerais avec grand soin fleurs du bien ou fleurs du mal
ces « extensions du domaine du don* » seraient notre reconnaissance
et notre capacité à vraiment dans chacun de nos poèmes
TOUT DONNER
*
italiques Michel de Montaigne
*le livre d’Alain Caillé sur lequel j’ai prosé ces quelques lignes