Un bon cœur bat de la naissance à la mort un cœur qui a des points
est un cœur malade
Pierre Albert-Birot
Quand on est au cœur du poème sans rien de métaphysique
d’idéalisme de romantisme de grandiloquent
nous voguons d’isthmes en isthmes
nous agissons par le rythme les images
le sens ouvert à l’inconnu
et le reste du monde n’existe plus
Il suffit cependant que passe à nos côtés un être cher et de chair
pour que l’on arrête la navette le tissage inattendu
pour lui baiser la joue lui étreindre la main
prendre le pouls de ses paroles
et raviver nos communes questions
Et le cœur du poème on verra bien plus tard s’il continue de battre
de nous émouvoir ou de nous enchanter