Rien ne me paraît plus négligeable que le poète réduit au poète.
Paul Valéry
Je ne crois pas en la poésie
Mais au mouvement sans cesse recommencé
Qui me porte vers un poème.
Ceux que je connais par cœur
et que je me récite
Quand le temps ne passe pas
Ceux que je découvre
Et qui toujours résistent
Ils m’obligent à faire l’Essai
De rassembler
Tout ce qui au fil du temps
S’est morcelé :
Le poème et ses exigences
Le poème et ses lignes d’horizon
Qui semblent faire se rejoindre
Le ciel et la terre
Le ciel et la mer
Le ciel et le néant
Le poème comme expérience
Et la distance à maintenir avec son risque mortel
Celui de se prendre, chemin faisant,
pour un « poète ».
CONTRE-POÈME
Poète ?
Je veux bien
Mais alors
Caméléon
Une couleur
Pour chaque
Passe :
Amour et désamour
Jubilation et disparition
Quiétude et inquiétude
Sol y sombra
Cris et rires
Écriture
Liberté sur paroles
Camées et caméléons
Bibelots abolis
Du faiseur de poèmes qui regarde le monde
Au-delà du bout de son nez
Belle lecture de ce poème, ce « par coeur » qui achoppe presque sur sa rudesse.
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