-Vous savez ma chère Céleste il est arrivé une grande chose cette nuit… -Monsieur je ne sais pas ce que cela peut être -Eh bien je vais vous le dire J’ai mis le mot FIN Maintenant je peux mourir Céleste Albaret Monsieur Proust J’ai encore essayé cette nuit, non sans mal, de compléter mes alphabets J’ai encore essayé comme de coutume en lisant, en écrivant, en suspendant de longues minutes ces deux activités J’ai mis à mal le sommeil et son arc-en-ciel Ma griffe a labouré les codes et les cadres Comme le font contre les écrivains du dimanche Les poètes du lundi matin Et puis dans la fumée sans feu J’ai écrit le mot FIN