J’ai idée cette nuit d’écrire sur l’oubli. Ça m’est arrivé bien des fois, mais il faut croire qu’avec un pareil exercice, on n’est jamais sorti de l’auberge. L’auberge de la mémoire où, dans quelque pièce cachée, on accumule ses oublis : un mot au bout de la langue, le nom d’un camarade qui fréquenta la même école primaire, le souvenir d’un temps que les moins de (quatre) vingt ans ne peuvent pas connaître. Pourtant si jadis, naguère, on l’a noté et conservé dans un cahier, un memento, on peut le retrouver, ce souvenir dont on ne se rappelait plus. Mais, pourvu que l’on désire faire encore mouvement dans ce qui nous reste de vie, on lui dit définitivement, Adieu !