Une lecture foutraque et attachante de un dictionnaire à part moi
Lui-même évoque son œuvre comme un palimpseste chaque jour retouché. Jean Jacques Dorio en propose aujourd’hui un abrégé sous la forme d’Un Dictionnaire à part moi (Aux Éditions du Net) et fait la Une sur le Magnum : www.dechargelarevue.com . Foutraque et attachant, selon mes premières appréciations.
ma réponse à Claude Vercey
« Celui qui donne ne se prive pas de ce qu’il donne.
Donner et recevoir deviennent une même chose. »
Jorge Luis Borges
Mille et un mercis Claude, pour ce beau cadeau de Noël (le nom de mon papa).
En vous lisant, j’ai la certitude, l’espace d’un instant, que mes textes participent
au vœu de notre cher Montaigne, qui « parlant au papier », ajoutait cette antienne :
« un parler ouvert ouvre un autre parler et le tire hors, comme le fait le vin et l’amour ».
En ces temps noirs, à tous égards, poursuivre l’écriture de nos fragments,
qui parlent parfois en poèmes, à proximité des lieux naturels ou culturels
diffusant une certaine harmonie, nous apparaît la moindre des choses.
Peut-être irréalisable désormais, mais nous aurons essayé.
Les lecteurs et lectrices de Décharge, revue trimestrielle de poésie,
qui sont aussi leurs auteurs et autrices, sont témoins de ces essais :
l’appel des vivants perpétuels inclut les absents (Jean-Louis Rambour)
Sur ce bonnes fêtes et longue vie.
JJD
ANAPHORISANT
Mettons que je n’ai rien dit
Mettons que cet exercice de chevet à l’article « Anaphorisant, m’évite la prise d’anxiolytiques
Mettons que je traverse ainsi mes intimes altérités, croisant personnes et personnages,
lieux, paysages époques, pensées perdues et retrouvées
Mettons qu’à la différence de l’écriture d’une poésie qui requiert un temps infini
de retouches en variations, ce dictionnaire s’écrit d’une traite et joyeusement
à part moi
Mettons, en effet, que je n’ai rien dit.
Avant Noël, un rêve de crevette :
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