J’ai encore marché toute la nuit sans toi En restant immobile dans mon lit rêvassant J’ai marché sur la dune qu’on nomme le Pilat Sans me faire de bile puisque tu n’es plus là J’ai marché sur la lune comme Armstrong et Aldrin Faisant des sauts de puce avec l’ami Pierrot Ranimant sa chandelle pour écrire ces mots Au chevet de sa muse Madame Alexandrine Les temps sont difficiles pour ceux qui l’aiment encor Qui la choient qui l’entraînent dans des vers sautillants Qui lui cueillent des fleurs de houx et de bruyère Qui méditent en marchant lisant et écrivant Sonnets crépusculaires ou soleils persistants Sur les pages de rêves écumant sur nos grèves