LA VIE BONNE





Si l’Esprit veut pouvoir comprendre,
nulle partie du Corps ne doit souffrir de malnutrition,
ni non plus de suralimentation.

Bernard Pautrat
(Ethica sexualis
Spinoza et l’amour)


Si l’on ne sait quoi faire
Autant lire et relire Spinoza
(Annoté ici par son traducteur
entre Corps et Esprit)

Autant faire le compte
de nos désirs immodérés :

la gloriole (ambitio)
la mangeaille (luxuria)
la bouteille (ebrietas)
et l’argent (avaritia)


Avec en sus le mystère de la libido
que notre professeur traduit par « lubricité »


À cet instant un « gabian »1 au vol lourd
passe devant ma fenêtre ouverte sur la nuit
et se met à goaler :

La vie bonne ! la vie bonne !

Oui se dit-on
Elle est secouée de toute part
La vie bonne

Et telle cette poésie contrariée
Elle n’est jamais donnée


1 Le nom du goéland en Provence

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