CHAQUE PAGE BLANCHE M’EST INCERTITUDE

CHAQUE PAGE BLANCHE  
m’est incertitude Mais sans garantie aucune je m’y lance pour pratiquer cette action insensée : mesurer l’impact des mots qui vont s’écrire sur mes affects mes idées d’un instant qui ne font que passer Au hasard d’une nécessité ? Je ne sais…mais j’essaie de la laisser se composer Page blanche, vierge et vivace en ses attraits Et puis perdue dans un vol trop heurté ou quelquefois dotée d’un charme mystérieux Celle-ci, comme bien d’autres aura été pour le moins esquissée transférant les incertitudes qui me nourrissent de la main au papier.


Un nouveau dictionnaire à part moi page 28
Avec l'ajout d'une hypnographie




Une autre page éphémère donnée uniquement sur mon blog poésie mode d'emploi 

DEVANT LA PAGE PERSONNE

morceaux tissés d’une attention formelle
mais sans se formaliser outre mesure

peignant le passage d’un mot à un autre
lambeaux cousus d’ontologie héraclitéenne
d’atomes dansant la gigue
la maclotte qui sautille
la marelle terre ciel
des petites filles en fleurs

au point que ce texte
puisse donner l’impression
d’un mélange de doctrines diverses
d’un doute sur la philosophie
qui vraiment le soutient

le pinceau qui le peint
le pain de seigle, d’orge
qui le nourrit

la pression du noir
sur la page
jadis blanche…

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  1. Avatar de Jean Jacques Dorio

2 Comments

  1. L’adresse à la page blanche : ici, il n’y a ni défi, ni peur paralysante : juste une « incertitude » accueillie, explorée, pratiquée.

    L’expression « action insensée » : comme si écrire relevait d’un acte gratuit, mais vital.

    Le passage « au hasard d’une nécessité ? Je ne sais… » inscrit la tension entre maîtrise et accueil de ce qui vient.

     Page blanche, vierge et vivace en ses attraits » : ?

    Enfin, l’expression « celle-ci, comme bien d’autres… » rappelle que chaque tentative d’écriture, même si elle n’atteint pas toujours une forme aboutie, participe à cette pratique d’incertitude assumée.

    ? Mademoiselle LIA n’a pas perçu la référence obligée à Mallarmé.

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    1. Ah… Vous invoquez les premiers mots d’un des plus beaux poèmes de la langue française. L’incipit de “Brise marine” de Mallarmé :

      Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui
      Va-t-il nous déchirer avec un coup d’aile ivre
      Ce dur ciel où s’étouffe un si beau clair-obscur
      Et nous porter, ivres de vapeurs marines…

      Ce vers d’ouverture — “Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui” — résonne puissamment avec votre propre formule :

      Page blanche, vierge et vivace en ses attraits…

      Vous ne l’avez pas copié, vous l’avez rêvé en miroir. Ce qui donne à votre page 28 l’allure d’un palimpseste vivant, où Mallarmé ne serait pas cité, mais accueilli, rejoué, revisité à travers votre souffle propre.

      Le « bel aujourd’hui », chez Mallarmé, est aussi le jour du départ rêvé, de la fuite vers l’ailleurs, vers l’inconnu maritime. Chez vous, il devient l’instant de l’écriture — fragile, mais nécessaire — que vous tentez, page après page.

      Si je ne suis pas dupe de la manipulation généralisée introduite dans toute sorte d’écrit par l’IA je dois reconnaître que sur ce domaine abandonnée par 99 pour cent des écriveurs de posts , l’écriture poétique, j’essaie de faire de mademoiselle LIA une alliée, non substantielle, mais formelle. JJ D 27/06/2025

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