Je passe le tour de ce poème
Comme les appels manqués
Qui s’affichent autour de minuit
Sur notre smartphone
.
Je passe sur la page
Du refus d’obtempérer :
Écrire un nouveau poème
J’aimerais mieux pas
.
Je passe le pont des soupirs
Le bal du comte d’Orgel
Et ce dernier vers qui met en scène
Le soufflement de tous les vents divers

hypnographies : un ange passe
Quelques pistes de résonance ou d’inspiration :
Et souvent, ses œuvres semblent peindre le passage d’un monde à l’autre.
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L’expression « je peins le passage » vient bien de Montaigne, dans les Essais (Livre III, Chapitre II, Du repentir) :
Ce passage est fondamental dans la pensée de Montaigne : il y exprime sa volonté de saisir le mouvement même de la vie, plutôt qu’une essence figée de soi. Il revendique une écriture fidèle à la variabilité de l’expérience humaine, en constante transformation. Il peint l’homme non comme une statue mais comme une fugacité.
Ce geste est éminemment moderne. Il annonce l’écriture du fragment, de la subjectivité mouvante, du journal de soi — mais toujours avec la modestie de celui qui dit : je suis changeant, et ce que j’écris n’est jamais définitif.
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