Passer comme le fleuve qui est de temps et d’eau
Passer sur notre barque du berceau au cercueil
Passer comme la folia de la viole baroque
Passer comme ces vers qui filent l’anaphore
.
Passer sur nos dessins de plage sans leurs pavés
Passer les nuits d’écriture sous la flamme d’une chandelle
Passer la poésie au peigne fin des sous-bois de myrtilles
Passer d’un poème à l’autre tissant dans le noir leurs habits de lumière
.
Passer sur la devise de Bernardino Corio
(un humaniste de la Renaissance) :
E bello doppo il morire vivere anchora
Il est beau après la mort de vivre encore

Je trace le passage