Les coq à l’âne
Ce sont nos colloques
Le coq coquetant
Et l’âne ânonnant
Ce sont les abois
Et les braiements
.
Les coq à l’âne
Ce sont les grands opéras
Qui assomment Liliane
Et c’est le tour de chant
De monsieur Jean Ferrat
C’est un joli nom camarade
.
C’est au grand Kamtchatka
Le tcha tcha tcha
De nos belles giboulées
C’est le conflit des interprétations
Entre la pipe de Magritte
Et celle du pape Pipu
.
Coq de Socrate
Coq de Jésus
Coq picorant
Le père Ubu
Coq amoureux
D’une pendule
Coq au vin
.
Le coq à l’âne
C’est à foison
C’est la cuvée
Du sang impur
Sur nos sillons
Ce sont nos vers
Qui se retournent
Boustrophédons
« J’entends l’âne d’une oreille
De l’autre, j’entends le coq
J’écoute même une abeille
Se mêlant à leur colloque »
NORGE
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. L’âne, le coq et l’abeille : une allégorie du psychisme ?
Effet : Le « colloque » devient une parodie de séance psychanalytique, où chacun « parle » sans s’écouter.
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CI-GÎT DORIO JJ
En vers de deux
Par jeu sur feuille grise
Jetant aux coqs et aux ânes
Ces graines bises
Qui sur la page
Qui sur l’écran
Cette farine
Poudre aux yeux
De faux cieux
Alchimie des folies inventées
dans le silence des nuits
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